Au Burkina, la BLCC démantèle un réseau spécialisé dans l'usurpation d'identité et le vol de numéraire

La Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité (BLCC) a annoncé le 23 janvier 2024 sur sa page officielle Facebook, le démantèlement d'un groupe de quatre (04) présumés cyber-délinquants spécialisés dans l'usurpation d'identité et le vol de numéraire via les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Les quatre membres du groupe, âgés entre 21 et 23 ans, ont été appréhendés après une enquête approfondie.

Selon les précisions de la BLCC, le mode opératoire du groupe consistait à cibler principalement des boutiques de transfert d’argent basées dans les villes de Kaya et Ouagadougou. Ensuite, ils utilisaient une carte SIM acquise au moyen d'une Carte d'Identité Nationale Burkinabè (CNIB) égarée, avec le numéro 67 XX X 29. Cette carte SIM était spécialement dédiée à recevoir des transactions provenant de leur forfait.

Plus loin, d’après les investigations approfondies des éléments de la BLCC, ils sont dirigés par un dénommé S.S.. Avec ce cybercriminel à la tête du groupe, il opérait en binôme, chacun ayant un rôle bien défini. Alors qu'un membre du binôme exécutait le plan dans la boutique de transfert d'argent, l'autre restait en observation sur une moto ou distrayait le gérant de la boutique. Leur stratégie impliquait de solliciter plusieurs dépôts d’argent, mémorisant ainsi le code secret du gérant par l'observation des mouvements de ses doigts lors de la saisie. À la dernière transaction, le délinquant profitait du fait que le gérant lui remettait le téléphone pour introduire le contact bénéficiaire et effectuer un transfert d'argent, tout en supprimant le message de notification de l'opération.

Interpellés et auditionnés par la BCLCC, les présumés auteurs ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Le préjudice financier résultant de leurs activités délictuelles est estimé à plus de six (06) millions de francs CFA, touchant plusieurs victimes. Les quatre individus ont été déférés devant le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I pour répondre des faits qui leur sont reprochés.

Pour rappel, la BCLCC adresse un avertissement aux gérants des boutiques de transfert d'argent, les invitant au strict respect des cahiers de charges et à faire preuve de prudence dans leurs activités à travers ce démantèlement. Toutefois, la cybersécurité demeure une priorité, et la collaboration entre les autorités et les acteurs économiques est cruciale pour lutter contre ces formes de criminalité numérique au Burkina Faso.

Source 
Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité (BLCC) 

Koffi ACAKPO
Journaliste digital