Côte d’Ivoire : FRAUDE ET COMPLICITÉ DE FRAUDE SUR CARTE BANCAIRE

On parle de fraude sur carte bancaire lorsque les coordonnées d’une carte ont été utilisées pour faire un achat, un retrait, un transfert à l’insu du propriétaire. La victime peut toutefois se faire avoir de plusieurs manières. Soit par vol, par perte ou même peut toujours être en possession de sa carte. Cependant cette pratique illicite dont ont été victimes EMJ et EFKA, est évidemment punie par la loi ivoirienne et passible de peine de prison.

EMJ est (conseiller pédagogique) à la retraite vivant dans la commune de Yopougon. N’ayant plus d’espèce, il se rend donc dans un guichet automatique pour effectuer un retrait. Contre toute attente, il reçoit un message d’insuffisance de fonds. Il se dirige alors vers son gestionnaire pour y voir plus clair. Grande fut sa surprise lorsqu’il apprend que sa carte a été utilisée pour effectuer des achats en ligne, chose qu’il ne reconnaît pas. Face à cette situation, il saisit d’une plainte la PLCC.

Dans la même période, dans la commune de Cocody, Sieur EFKA, (gérant d’une entreprise spécialisée) entrepreneur dans les transactions électroniques est informé d’une anomalie. En effet, il détient une plateforme et est partenaire d' une banque. Cette banque est chargée de gérer tous les paiements électroniques qui s’y effectuent. C’est donc elle qui l’informe que sa plateforme a été utilisée pour des transactions frauduleuses. Après vérification, EFKA constate qu’il s’agit d’achats faits à partir de son application. Pour trouver l’auteur de cet acte, il décide de porter plainte à la PLCC.
Les investigations menées par la PLCC avec l’appui du Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) dans ces deux cas ont permis de remonter à une seule et même personne, il s’agit de PDAR. Interpellé, puis conduit dans les locaux de la PLCC, il reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Il explique qu’il a été approché par une connaissance qui souhaitait retirer de l’argent sur des cartes VISA qu’il possédait, dont celle d’EMJ. Il avait l’habitude de le faire en utilisant des méthodes peu recommandables et en tirait profit. Il ajoute que c’est sur la plateforme de EFKA qu’il menait ses activités frauduleuses car possédant un compte sur celle-ci. Il déclare être conscient de ce que c’est une activité frauduleuse car les références des cartes VISAS qu’il recevait ne lui appartenaient pas. Il dit avoir agi de cette façon sans mesurer les conséquences de son acte et qu’il regrette.

Pour conclure, PDAR a été conduit devant le parquet où il pourrait être poursuivi pour fraude et complicité de fraude sur carte bancaire.

 

Source : Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC)/Police Scientifique Côte d’Ivoire