Application de la loi sur la cybercriminalité : Diko HANOUNE dénonce les abus de pouvoir du Procureur Adama COULIBALY au Mali
Dans une lettre adressée le 13 janvier 2024 aux autorités du Mali, Diko HANOUNE, Secrétaire Général de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) dénonce les abus de pouvoir du procureur Adama COULIBALY du Pôle Cybercriminalité au Mali sous le regard de la Justice. L’auteur attire l'attention du Colonel Assimi GOÏTA, Président de la transition au Mali, du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, ainsi que de tous les magistrats, juges, procureurs et membres du Syndicat des Magistrats Maliens sur les dérives alarmantes dans l'application de la "loi réprimant la cybercriminalité" dans le pays.
Selon Diko HANOUNE, un cas illustrant ses inquiétudes est celui d'Issoufou KONATE, également connu sous le nom de Waraba KONATE, militant du Rassemblement Malien pour la Fraternité et le Progrès (R.M.F.P). Il est détenu depuis près de trois mois à Bamako, sur la base d'accusations douteuses qui semblent être le résultat d'une interprétation erronée de la loi sur la cybercriminalité. D’après la lettre, il est frappant de constater que M. KONATE n'a pas enregistré les vocaux incriminés conformément à la loi, ni sur le territoire malien ni dans l'espace de la CEDEAO. Cette omission, fondamentale sur le plan juridique, soulève des questions sur la rigueur des enquêtes menées par le procureur Adama COULIBALY du pôle de la cybercriminalité.
De plus, des informations font état de faux plaignants résidant à l'étranger qui, selon certaines allégations, utilisent des ressources financières considérables pour influencer le procureur Adama COULIBALY et régler des comptes personnels. Ces plaignants, agissant depuis la France, soulèvent la question de la compétence territoriale de la loi malienne sur la cybercriminalité. Par ailleurs, selon des informations préoccupantes, certains magistrats maliens semblent utiliser cette loi de manière abusive, réprimant ceux qui osent dénoncer publiquement les violations graves des droits humains et l'esclavage traditionnel par ascendance au sein du pays.
Avec cette lettre, l’auteur laisse transparaître le doute qui persiste quant à l'application uniforme de la loi cybercriminalité au Mali et souligne la nécessité d'une révision approfondie des procédures judiciaires pour garantir une justice équitable et impartiale. Il est impératif que la justice malienne respecte les normes internationales et traite chaque cas avec la prudence et la rigueur nécessaires pour prévenir les abus de pouvoir et les violations des droits fondamentaux.
Source
Guidumakha
Koffi ACAKPO
Journaliste digital