Le Royaume-Uni finance un nouveau bureau de lutte contre la cybercriminalité en Afrique

Le ministre britannique des affaires étrangères, Dominic Raab, a annoncé que le Royaume-Uni consacrait près de 3 millions de livres sterling (plus de 2 milliards CFA) pour aider INTERPOL à mettre en place un nouveau bureau des opérations d’Interpol chargé d’agir dans le domaine de la cybersécurité sur le continent africain. Un projet qui devrait voir le jour véritablement en février 2023.

Ce nouveau bureau d'INTERPOL travaillera à partir de l’Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Nigéria et au Rwanda, créant une stratégie régionale pour soutenir les opérations conjointes contre la cybercriminalité et renforcer la capacité des États africains à combattre ce type de criminalité et ses auteurs.

Selon Interpol, les activités de ce nouveau bureau porteront à la fois sur la poursuite des auteurs de cybercriminalité en Afrique et sur la prévention de ce type de méfaits.  « Alors que les activités de prévention viseront à avoir une large participation régionale, les activités opérationnelles seront centrées sur les pays qui se sont déjà activement engagés avec notre Direction de la cybercriminalité pour établir une base de référence sur ces activités », peut-on lire sur la page consacrée au projet, sur le site de l’institution.

Avec des économies parmi les plus croissantes au monde, l'Afrique est devenue une cible pour les cybercriminels opportuns. En créant au sein d'INTERPOL un bureau central de coordination que les services chargés de l'application de la loi peuvent utiliser, le Royaume-Uni espère améliorer la collaboration transfrontalière afin de faire progresser l'échange de renseignements et, en fin de compte, arrêter les auteurs de cybercriminalité en Afrique.

S'adressant à la conférence des experts en sécurité, le ministre des Affaires étrangères a souligné que le Royaume-Uni souhaitait agir comme une cyberpuissance responsable. Dans son discours, le ministre des affaires étrangères, Dominic Raab, a déclaré : "Notre objectif doit être de créer un cyberespace libre, ouvert, pacifique et sûr, qui profite à tous les pays et à tous les peuples. Nous voulons que le droit international soit respecté dans le cyberespace, comme partout ailleurs. Et nous devons montrer comment les règles s'appliquent à ces changements technologiques, à l'évolution des menaces et aux tentatives systémiques de faire d'Internet un espace de non-droit."

La cybercriminalité est l'une des formes les plus prolifiques de la criminalité internationale, les dommages subis devant coûter à l'économie mondiale 10 500 milliards de dollars par an d'ici 2025. Avec certaines des économies à la croissance la plus rapide au monde, associées à une réputation de faible sécurité des réseaux, les pays africains sont actuellement une grande cible pour les cybercriminels opportunistes.


La Rédaction d'Africa Cybersecurity Mag