Violation de la Protection des Données au Sénégal : la présidente de la Commission accusée par l'ASUTIC

L’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC) a publié mardi sur sa page X (anciennement Twitter), une information selon laquelle, la présidente de la Commission de Protection des Données du Sénégal (CPD), Mme Awa Ndiaye serait impliquée dans le viol de la loi sur la protection des données personnelles en collectant massivement des informations sur les parrains pour le candidat Amadou Bâ.

Selon les précisions de l’ASUTIC, le scandale a éclaté après que la CPD ait collecté pas moins de 95 814 parrainages pour le candidat Amadou Bâ en prévision des prochaines élections. Des voix se sont élevées pour dénoncer le non-respect des droits à la vie privée des citoyens, invoquant une atteinte flagrante à la législation en vigueur.

Violation de la Protection des Données au Sénégal : la présidente de la Commission accusée par l'ASUTIC

Poursuivant les précisions, l’ASUTIC soutient que Mme Awa Ndiaye aurait autorisé la collecte de données personnelles sensibles sans le consentement éclairé des individus concernés. Cette collecte massive de parrainages aurait été effectuée de manière délibérée, suscitant des inquiétudes quant à la protection des informations personnelles dans le cadre du processus électoral.

En réaction à ces allégations, des acteurs de la société civile et des défenseurs des droits numériques ont annoncé leur intention de saisir la Cour de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) d'un recours en manquement contre l'État du Sénégal. La CEDEAO est appelée à enquêter sur cette violation présumée de la protection des données et à prendre des mesures adéquates si les allégations s'avèrent fondées.

Par ailleurs, l'affaire soulève des questions cruciales sur l'intégrité du processus électoral et la responsabilité des organismes de régulation en charge de la protection des données au Sénégal. Les experts en cybersécurité et en protection des données estiment que de tels incidents pourraient éroder la confiance des citoyens dans le système électoral, compromettant ainsi la légitimité des résultats des élections à venir.

Il faut préciser que le gouvernement sénégalais et la CPD n'ont pas encore réagi publiquement aux accusations. Les citoyens attendent des clarifications et des mesures correctives pour garantir que de telles violations de la vie privée ne se reproduisent pas à l'avenir.

Toutefois, cette affaire met en lumière l'importance cruciale de la protection des données personnelles dans le contexte des élections et souligne la nécessité d'une surveillance étroite des organismes de régulation pour garantir la transparence et l'équité dans le processus démocratique. Les yeux sont désormais rivés sur la CEDEAO, qui devra jouer un rôle déterminant dans la résolution de cette affaire délicate.

Source 
ASUTIC 

Koffi ACAKPO
Journaliste digital