La PLCC met fin à une tentative de chantage amoureux orchestrée par deux cybercriminels en Côte d'Ivoire
La Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) a mis fin le 16 février 2024 dernier à une tentative de chantage orchestrée par deux individus, BMO et son complice SA, sur fond de vengeance amoureuse. L'affaire a débuté lorsque AD, une jeune femme blessée par une rupture avec son ex-petit ami, a engagé les services de ces cybercriminels pour ternir l'honneur de son ancien compagnon, YPA.
Selon les informations fournies par la PLCC, AD détenait des photos et des vidéos compromettantes de son ex-petit ami, deux années après leur séparation. Ainsi, c’est avec ces prétendues photos que les cybercriminels ont ensuite contacté YPA via WhatsApp, exigeant la somme de 5 000 000 de francs CFA sous la menace de diffuser le contenu intime sur Internet. Refusant de se plier à cette extorsion, YPA a immédiatement porté l'affaire devant la PLCC.
La Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) a en effet ouvert une enquête en collaboration avec le Laboratoire de criminalistique numérique (LCN). À l’issue des investigations, les résultats ont permis de remonter jusqu'aux auteurs, BMO et SA, qui ont avoué leur implication dans cette tentative de chantage.
D’après les déclarations des cybercriminels communément appelés "brouteurs" en Côte d'Ivoire, AD les aurait engagés en les informant que YPA était une personne fortunée, suggérant ainsi qu'il serait prêt à payer une rançon pour éviter la diffusion des images compromettantes. BMO a avoué aller jusqu’à menacer de créer un faux compte au nom de YPA sur lequel les contenus intimes seraient publiés. En ce qui concerne les aveux de SA en complicité avec BMO, environ 28 000 000 de francs CFA ont été extorqués à différentes victimes depuis 2017 suivant la même stratégie.
Il faut préciser qu’après ces aveux, BMO et SA ont été déférés devant le parquet pour répondre des accusations de menace de publication d'images à caractère sexuel sur Internet, conformément à l'article 62 de la loi N°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité. Pour ce qui est de AD, elle est activement recherchée par les autorités de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC).
Cette affaire souligne l'importance croissante de la cybersécurité et la nécessité pour les utilisateurs de rester vigilants quant à la protection de leurs données personnelles. En soutien aux populations, la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) encourage la dénonciation de telles pratiques et met en garde contre les conséquences légales sévères qui attendent ceux qui se livrent à des activités criminelles en ligne.
Source : Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC)
Koffi ACAKPO
Journaliste digital