Cyber Africa Forum (CAF) 2025 : une 5ᵉ édition réussie qui place le Bénin à l’épicentre d’une nouvelle donne numérique

Cotonou, 26 juin 2025 – Le rideau est tombé sur la 5ᵉ édition du Cyber Africa Forum (CAF), organisée les 24 et 25 juin au Sofitel Cotonou Marina Hotel & Spa. Pendant deux jours, plus de 1000 participants dont plus de 40 décideurs publics, plus de 20  dirigeants d’agences nationales, plus de  100 leaders du secteur privé, des experts techniques, des startups disruptives et des institutions internationales se sont réunis à Cotonou, au Bénin, pour affirmer une ambition commune : placer la transformation numérique et la cybersécurité au cœur de l’agenda continental. En passant par des partenaires prestigieux, tels que Google Cloud, Kaspersky, Visa, Deloitte, MTN, le VITIB (Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie), Techso Group, Dataprotect,Orbus, VEONE, DataConnect, Walix, Varonis, AITEK, FAGACE, GDIZ, Sémé City, Société Générale Bénin, ou encore des institutions phares telles que le Ministère de l’Economie et des Finance ainsi que le Ministère du Numérique et de la Digitalisation du Bénin, Smart Africa, CNPS de Côte d’Ivoire, l’ANSSI-CI, l’ASIN ou le CNIN, tous ont convergé vers une conviction partagée : sans résilience numérique, il ne peut y avoir de transformation numérique durable.

Dans un contexte mondial marqué par l’instabilité géopolitique, l’essor des conflits hybrides, la désinformation algorithmique, les fractures sociales et la financiarisation des cybermenaces, l’édition 2025 du CAF a mis en avant la nécessité d’un sursaut collectif. Le numérique est désormais l’un des principaux leviers d’influence et de puissance. Le marché africain du digital devrait atteindre 180 milliards de dollars en 2025, soit 5,2 % du PIB continental. D’ici 2030, 70 % de la population africaine sera connectée. Dans cette course à la transformation, l’Afrique ne peut plus laisser sa sécurité numérique aux mains du hasard ou de la dépendance technologique. « L’heure n’est plus au constat. Elle est à l’action concertée, lucide, structurée, à l’échelle du continent. Aucun État ne gagnera seul la bataille de la résilience numérique », a lancé Franck Kié, Commissaire Général du Forum, en appelant à faire de cette plateforme un socle d’alliance permanente. « Ce que nous amorçons aujourd’hui doit nous projeter vers les cinq prochaines années. La résilience ne doit plus être un mot d’ordre ponctuel, mais un réflexe permanent et collectif ».

Le choix du Bénin pour cette 5ᵉ édition n’est pas anodin. Sous l’impulsion du Président Patrice Talon, le pays a multiplié les initiatives structurantes depuis 2016 pour bâtir un écosystème souverain. Avec la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité numérique à travers entre autres la mise en place d’un centre national de réponse aux incidents (le bjCSIRT), le déploiement d'une PKI nationale, d’un laboratoire d'analyse forensique et d’une politique de protection des infrastructures critiques, le Bénin s’est imposé comme un hub régional. L’ASIN et le CNIN, moteurs de cette dynamique, ont contribué à hisser le pays parmi les mieux classés de l’indice mondial de cybersécurité de l’UIT. 

Dans son discours d’ouverture, la ministre du Numérique, Aurelie Adam Soulé Zoumarou, a tenu à recentrer le débat sur les invisibles de la révolution numérique. « Ne pas inclure ces jeunes dans nos stratégies de cybersécurité, c’est créer des générations vulnérables avant même de leur offrir la promesse d’un avenir numérique. Et si la première faille de sécurité était en chacun de nous ? » La cybersécurité, a-t-elle insisté, doit aussi protéger la dignité numérique de chaque Africain, du collégien d’Allada à la commerçante de Parakou, jusqu’au personnel soignant de Natitingou.

Durant 48 heures, plus de 40 sessions ont réuni des voix fortes sur des enjeux critiques : intelligence artificielle, modération algorithmique, cybersécurité des paiements, identité numérique, super apps, sécurité des frontières, résilience des systèmes de santé et de justice, ou encore valorisation des talents féminins dans le cyberespace africain.

Comme l’a rappelé Daouda Sow, Directeur général de TECHSO GROUP, lors de son intervention : « Il n’y aura pas d’inclusion financière sans sécurité des paiements, et la cybersécurité n’est pas un bonus technique c’est la condition minimale pour instaurer la confiance. » Avec 500 participants inscrits à la phase de qualification, le HackerLab 2025,qui a réuni plus de 80 jeunes talents pour sa finale, a sacré la nouvelle génération d’experts en cybersécurité après une compétition technique intense.

Des side-events de haut niveau ont été menés avec INTERPOL, FRANCOPOL, Techso Group, Data Connect, l’ASIN, le CNIN, et plusieurs partenaires africains et européens. Le « Cyber Météo » 2025, publié à l’issue du Forum, dresse pour la première fois un baromètre continental de maturité cyber, par indicateurs sectoriels et territoriaux.

Le Cyber Africa Forum 2025 a également été marqué par la concrétisation de plusieurs partenariats structurants, témoignant de la dynamique de coopération portée par l’édition béninoise. L’ASIN a ainsi signé un accord de partenariat avec Institute for Inclusive Digital Africa (IIDIA), un hub panafricain de nouvelle génération qui soutient aux politiques publiques numériques à travers la recherche appliquée et des initiatives inclusives. Deux autres partenariats ont été formalisés avec Orbus Digital Services (ODS) et Quality Corporate, pour renforcer les synergies locales et régionales dans la transformation numérique.

Plus qu’un événement, le CAF a affirmé sa posture de plateforme incontournable pour le développement du numérique en Afrique. Car la menace est systémique, polymorphe, et en constante mutation. La réponse doit l’être tout autant. C’est ce message que les ministres présents, dont Olushegun Bakari, Ibrahim Kalil Konaté, Léon Juste Ibombo, et les représentants des Émirats Arabes Unis et de la France, ont porté : construire une souveraineté numérique africaine passe par une coopération multilatérale, des investissements durables, des normes africaines, et un capital humain solidement formé.

Le Cyber Africa Forum reviendra pour une édition avec l’ambition renouvelée de transformer le réflexe de résilience en un réflexe de puissance. Car dans un monde qui s’accélère, c’est désormais dans le cyberespace que se dessinent les équilibres de demain.

À propos du Cyber Africa Forum (CAF)
Fondé en 2020 par Franck Kié, Président de Ciberobs – Make Africa Safe et Managing Partner de Ciberobs Consulting, le Cyber Africa Forum (CAF) est la première plateforme d’influence et d’affaires du secteur numérique africain. En cinq éditions, il a réuni plus de 6 000 participants, plus de 100 partenaires et sponsors, et organisé plus de 500 rendez-vous d’affaires. Le CAF incarne aujourd’hui une vision ambitieuse de la souveraineté numérique, de la coopération cyber et de l’innovation responsable en Afrique.