La cybersécurité industrielle (KICS)
Africa CyberSecurity Mag : Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer ce qu’est la solution Kaspersky Industrial CyberSecurity (KICS) et comment s'intègre-t-elle dans la protection des infrastructures industrielles ?
Je suis Samy Tadjine, Business Development Manager pour Kaspersky Industrial CyberSecurity (KICS). Pour expliquer simplement, KICS est une solution de sécurité avancée conçue pour protéger les infrastructures industrielles, comme celles que l’on retrouve dans les usines, les centrales électriques ou les stations de traitement de l'eau. Ce sont des environnements où une interruption ne se traduit pas seulement par des pertes financières, mais peut également avoir des conséquences graves pour la sécurité des personnes.
KICS est une plateforme de sécurité intégrée qui surveille et protège tous les éléments critiques : des serveurs SCADA qui gèrent les processus industriels aux interfaces homme-machine (IHM) utilisées par les opérateurs pour contrôler ces processus, jusqu’aux réseaux de communication. Imaginez un site de production où chaque machine dépend d’un système central ; une attaque pourrait stopper l’intégralité de la production. KICS veille à ce que cela ne se produise pas en neutralisant les menaces avant qu’elles ne causent de dégâts.
Africa CyberSecurity Mag : Quels sont les défis spécifiques que rencontrent les infrastructures industrielles en Afrique en matière de cybersécurité, et comment KICS peut-il y répondre ?
Les infrastructures industrielles en Afrique sont confrontées à des défis uniques. Historiquement, elles ont été construites à une époque où les cybermenaces n'existaient pas. Par exemple, un réseau de distribution d’électricité pouvait fonctionner de manière totalement isolée, sans avoir besoin de protection particulière. Mais aujourd'hui, ces systèmes sont de plus en plus connectés pour permettre une gestion plus efficace et pour intégrer des technologies modernes, ce qui les rend vulnérables aux attaques.
Prenez un exemple concret : une centrale électrique qui gère l’approvisionnement d’une grande ville. Si cette infrastructure est piratée, cela pourrait entraîner des coupures de courant massives, paralysant les hôpitaux, les transports, et la vie économique. KICS intervient en sécurisant les systèmes critiques grâce à KICS for Nodes, qui protège les serveurs et les interfaces utilisées par les ingénieurs, et KICS for Networks, qui surveille le trafic pour détecter toute activité suspecte. C’est une défense proactive, adaptée aux réalités des infrastructures souvent anciennes et complexes.
Africa CyberSecurity Mag : Comment KICS contribue-t-il à sécuriser les infrastructures critiques africaines, telles que les réseaux d'électricité, les transports et l'approvisionnement en eau ?
Les infrastructures critiques, comme les réseaux d’électricité ou les systèmes de transport, sont la colonne vertébrale des sociétés modernes. Imaginez un hacker qui parvient à pirater le réseau de gestion d’une station de pompage d’eau potable. Cela ne signifie pas seulement interrompre le service, mais potentiellement compromettre la qualité de l'eau, mettant en danger la santé publique. KICS a été conçu pour éviter ces scénarios catastrophiques. Nous travaillons en respectant des normes internationales strictes, comme l'IEC-62443, pour garantir une sécurité sans faille. En plus de cela, nous avons des partenariats avec des acteurs industriels comme Siemens et GE, ce qui nous permet de nous intégrer sans problème aux équipements existants. En somme, KICS offre une protection continue, qu'il s'agisse de prévenir les sabotages ou d’assurer que les données critiques ne tombent pas entre de mauvaises mains.
Africa CyberSecurity Mag : Quelles sont les principales menaces cybernétiques qui pèsent sur les systèmes industriels en Afrique, et comment Kaspersky les anticipe-t-il avec KICS ?
Les cyberattaques peuvent venir de n’importe où, et les systèmes industriels ne sont pas épargnés. Imaginez une situation où un employé insère par inadvertance une clé USB infectée dans un poste de travail industriel, introduisant ainsi un malware. Cela pourrait perturber tout un réseau de production. D'autres menaces incluent le piratage via des connexions non sécurisées, comme celles utilisées pour la maintenance à distance, ou encore l’absence de protections sur des protocoles de communication sensibles. KICS est conçu pour anticiper ces menaces de manière holistique. KICS for Nodes de Kaspersky sécurise les serveurs, les IHM et les postes de travail, les rendant imperméables aux attaques et aux erreurs humaines. KICS for Networks surveille le trafic réseau en temps réel, détectant les anomalies avant qu’elles ne causent des dommages. C’est comme avoir un système de défense actif et intelligent qui veille en permanence à la sécurité des installations industrielles.
Africa CyberSecurity Mag : Comment Kaspersky travaille-t-il avec les gouvernements et les entreprises africaines pour mettre en place des solutions KICS dans des secteurs tels que l'énergie, le transport ou la production industrielle ?
Chez Kaspersky, nous croyons fermement que la sécurité des infrastructures critiques nécessite un effort collectif. Nous travaillons main dans la main avec les gouvernements et les grandes entreprises pour assurer une protection optimale. Cela passe par des programmes de sensibilisation, où nous organisons des workshops et des sessions de formation. Par exemple, notre jeu de simulation KIPS permet aux équipes de vivre des cyberattaques simulées, afin de mieux comprendre les risques et de se préparer à y faire face.
Nous réalisons également des audits de cybersécurité et des tests de pénétration pour évaluer la résilience des systèmes. L'idée est de ne rien laisser au hasard. Notre Threat Intelligence aide aussi nos partenaires à rester informés des menaces émergentes, leur permettant d'être toujours prêts à se défendre.
Africa CyberSecurity Mag : Quelles sont les difficultés rencontrées dans l’adoption des solutions de cybersécurité industrielle en Afrique, et comment Kaspersky aide-t-il à surmonter ces obstacles ?
L'une des principales difficultés est le manque de visibilité : les réseaux industriels sont souvent mal cartographiés, ce qui rend leur protection complexe. À cela s'ajoute une pénurie de personnel formé et des procédures de cybersécurité qui ne sont pas toujours adaptées aux spécificités de l’OT. KICS surmonte ces obstacles en offrant des solutions prêtes à l’emploi, faciles à intégrer et qui assurent une protection sans perturber les opérations. Nous investissons également dans la formation locale : nous aidons les entreprises à former des experts capables de gérer la cybersécurité industrielle. En fin de compte, notre objectif est de simplifier la cybersécurité pour que les infrastructures soient mieux protégées, tout en améliorant les compétences des équipes sur le terrain.
Africa CyberSecurity Mag : Comment Kaspersky prévoit-il d’adapter KICS aux technologies émergentes en Afrique, telles que l'Internet des Objets Industriels (IIoT) ?
L'Internet des Objets Industriels (IIoT) et l’industrie 4.0 transforment le paysage industriel, et KICS est prêt pour cette révolution. Nous avons intégré des technologies avancées, comme Kaspersky SD-WAN et Kaspersky IoT Infrastructure Security, qui protègent l’ensemble des équipements connectés, des capteurs aux systèmes de commande. Pour vous donner un exemple, prenons une mine utilisant des drones pour surveiller ses opérations. Avec Kaspersky Antidrone, nous assurons que ces appareils ne puissent pas être piratés ou détournés. De la même manière, nos solutions pour les véhicules connectés garantissent la sécurité des transports automatisés. KICS évolue avec la technologie pour offrir une protection adaptée à chaque nouvelle innovation.
Africa CyberSecurity Mag : Quels sont les bénéfices concrets observés par les entreprises africaines qui ont adopté KICS pour sécuriser leurs infrastructures industrielles ?
Les entreprises qui utilisent KICS ont constaté des résultats impressionnants. Par exemple, dans des usines de production, les interruptions dues à des cyberattaques ont diminué de manière significative. Cela se traduit par une meilleure stabilité des chaînes de production, moins de pertes financières, et des rendements améliorés. En gros, KICS ne protège pas seulement : il permet aussi aux entreprises de fonctionner de manière plus fluide, sans interruptions coûteuses.
Africa CyberSecurity Mag : Quelle est l'importance de la formation en cybersécurité industrielle pour les professionnels en Afrique, et comment Kaspersky accompagne-t-il cette formation avec KICS ?
La formation est cruciale, surtout dans un contexte où les menaces évoluent constamment. Vous ne pouvez pas vous contenter d'une simple solution technologique ; vous avez besoin de personnes compétentes pour la gérer. Chez Kaspersky, nous proposons des formations spécialisées pour que les professionnels africains soient prêts à affronter n'importe quelle menace. Ces formations couvrent tout, de la cybersécurité industrielle à la gestion des incidents.
En parallèle, nous avons développé des outils de sensibilisation comme KASAP, qui permettent même aux employés non techniques de comprendre les risques et d'adopter les bons comportements. C’est une approche qui vise à construire une culture de la cybersécurité dans chaque entreprise.
Africa CyberSecurity Mag : Comment Kaspersky évalue-t-il le niveau de maturité des systèmes de cybersécurité industrielle en Afrique par rapport à d'autres régions ?
En toute honnêteté, le niveau de maturité est encore en développement. L’Afrique a fait de grands progrès ces dernières années, mais elle est toujours en train de rattraper les régions qui ont une plus longue tradition en cybersécurité. Cela dit, c'est aussi une opportunité : nous avons vu un engagement croissant des gouvernements et des entreprises pour accélérer cette transition. Chez Kaspersky, nous sommes là pour soutenir cette dynamique, en proposant des solutions adaptées et en investissant dans la formation des talents locaux.
Africa CyberSecurity Mag : Quel est le rôle de KICS dans la protection des infrastructures minières en Afrique, un secteur crucial pour l'économie du continent ?
Le secteur minier est particulièrement vulnérable aux cyberattaques, et les conséquences peuvent être désastreuses. Imaginez une attaque qui paralyse les concasseurs ou les machines de fonderie : c’est toute la chaîne de production qui s’arrête, avec des pertes financières énormes. KICS joue un rôle clé en protégeant ces installations. Nous assurons une surveillance constante et une prévention des attaques, garantissant que les processus technologiques restent fluides et que les équipements ne soient jamais immobilisés par des cybermenaces.
Africa CyberSecurity Mag : Comment KICS peut-il contribuer à renforcer la résilience des petites et moyennes entreprises industrielles en Afrique contre les cybermenaces ?
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont souvent les plus vulnérables, car elles n'ont pas toujours les ressources pour se doter de systèmes de cybersécurité avancés. KICS aide ces entreprises en leur fournissant des solutions accessibles mais puissantes. Nous travaillons également à former la prochaine génération de spécialistes en cybersécurité grâce à la Kaspersky Academy. Nous fournissons des rapports de Threat Intelligence qui alertent sur les menaces émergentes, et nous utilisons des technologies comme l’intelligence artificielle pour détecter les anomalies avant qu’elles ne deviennent des problèmes.
Notre objectif est de rendre la cybersécurité plus facile et plus abordable pour les PME, tout en les aidant à bâtir des équipes compétentes pour se défendre efficacement contre les cyberattaques.