Renforcement des capacités face à la cybercriminalité financière : l’ONUDC forme des cadres de l’ANSSI-Guinée et du secteur numérique
Dans un monde où la frontière entre finance et cybercriminalité s’efface à grande vitesse, l'Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d'Information de Guinée (ANSSI-Guinée) prend les devants. En effet, du 23 juin au 26 juin 2025, cinq cadres de la ANSSI-Guinée ont participé à un atelier de formation sur les risques liés aux cryptomonnaies et les techniques d’enquête blockchain. Il a été organisé à l'hôtel Palm Camayenne, à Conakry par l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC). Pour l’Office, cet atelier vise à armer les institutions face à un fléau invisible, mais bien réel.
Durant des sessions de l’atelier, les participants ont été formés à la traçabilité des transactions en cryptomonnaies et aux méthodologies d’enquête blockchain. Au-delà de l’aspect technique, l’accent a été mis sur la collaboration interinstitutionnelle. Un levier essentiel face à des réseaux criminels de plus en plus sophistiqués. Par ailleurs, la participation active des cadres de l’ANSSI-Guinée illustre la volonté affirmée des autorités. Celle d’investir durablement dans la montée en compétences de leurs équipes pour anticiper les menaces numériques. Des menaces numériques qui ne cessent de se complexifier.
Pour les autorités de l’ANSSI-Guinée, cette initiative de l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) sonne comme un signal fort. Car derrière les mots "cryptomonnaies" et "blockchain" se cachent autant d’opportunités que de dangers. Et face aux cybercriminels, la meilleure arme reste, plus que jamais, la connaissance. Il faut rappeler que des officiers de police judiciaire, des experts en cybersécurité, des magistrats, des juges et des professionnels du secteur bancaire sont autant de cadres ayant participé à cet atelier.
Derrière les façades lisses du numérique se cache une réalité préoccupante. Celui du développement fulgurant des actifs virtuels. Un développement qui attire non seulement les investisseurs, mais aussi les criminels. Blanchiment d’argent, financement illicite, escroqueries… Les menaces s’adaptent, et les États africains n’ont plus le luxe d’attendre.
Source : ANSSI-Guinée
Koffi ACAKPO
Journaliste digital