Cyberharcèlement en Côte d'Ivoire : une infirmière victime de fausses accusations en ligne

Le cyberharcèlement continue de faire des ravages en Côte d'Ivoire. La Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) en collaboration avec le Laboratoire Criminalistique Numérique (LCN) a mis fin le 23 aout 2024 au harcèlement en ligne de M. DA à l’encontre de Mme AKO, une infirmière à Abidjan en Côte d'Ivoire.

Selon les autorités de la PLCC, tout a commencé lorsqu'un père désespéré nommé M. DA se précipite à l'hôpital avec sa fille gravement malade. Mme AKO, intervenante d'urgence, a administré les premiers soins avant de transférer l'enfant vers un centre médical mieux équipé. Malgré les efforts des médecins, la fillette succombe peu après. Ce qui a plongé le père dans une douleur insupportable.

Sous l'emprise de la colère et du chagrin, M. DA lance des accusations virulentes contre Mme AKO et son supérieur. Au départ, Mme AKO a été compréhensive face à la douleur du père et n’a pas pris ces injures au sérieux. Cependant, la situation s'aggrave rapidement lorsqu'elle devient la cible d'une campagne de cyberharcèlement. Des faux comptes sur WhatsApp et Facebook sont créés pour l'attaquer en répandant injures et diffamations.

Alertée, AKO se tourne vers la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC). Une enquête est menée en collaboration avec le Laboratoire Criminalistique Numérique (LCN). Cette enquête a abouti à l'arrestation de M. DA, le père en deuil. Lors de son interrogatoire, M. DA a admis être l'auteur des messages malveillants en reconnaissant avoir agi sous l'effet de la douleur et de l'amertume. Il présente ses excuses à Mme AKO et exprime des regrets pour ses actions.

Toutefois, le parquet a pris en charge l'affaire. M. DA a été poursuivi pour injure, diffamation et menace via un système d'information conformément à l'article 60 de la loi n°2013-451 du 19 juin 2013 sur la cybercriminalité en Côte d'Ivoire. Ce cas souligne une fois de plus l'importance de renforcer les mesures de protection contre le cyberharcèlement et de sensibiliser le public aux conséquences légales de tels actes.

Source : Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) 

Koffi ACAKPO
Journaliste digital