Maroc : Le Royaume actionne des mesures stratégiques pour sa Cybersécurité
Le Royaume prend des actions et mesures stratégiques pour sa Cybersécurité. En 2021, le gouvernement a créé un projet de loi pour améliorer le cadre juridique des systèmes d'information. Le Maroc a également établi des normes de cybersécurité dans les institutions publiques. Le souverain et ses ministres s’impliquent davantage dans la cybersécurité. Un levier de développement numérique.
Acquis et défis de cybersécurité au Maroc
Le Royaume du Maroc a inauguré un nouveau Data Center à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Cette université abrite le plus puissant « SuperCalculateur » d’Afrique. Aussi le lancement du Centre d'excellence en cybersécurité pour l'Afrique a été lancé dans le cadre d'un projet conjoint Royaume-Uni/Maroc au cours de cette même année 2021. En ce début d’année 2023, les autorités marocaines ont eu des rencontres. Des rencontres pour discuter de la cybersécurité. À cet effet, Academia Raqmya en partenariat avec l'Agence pour le développement numérique (ADD) et Maritemex ont organisé un webinaire jeudi 19 janvier. L'objectif est de développer de solides pratiques qui protègent les organisations et les individus contre les cyberattaques . Mohamed Essaaidi, professeur et ancien doyen de l'Ecole nationale supérieure d'informatique et d'analyse des systèmes (ENSIAS) relevant de l'Université Mohammed V de Rabat (UM5R) a participé au wébinaire. Selon lui, les cyber-incidents constituent un handicap majeur. Il faut travailler à trouver des solutions adéquates à long terme. Pour Mohamed Essaaidi, « C'est un défi de taille compte tenu de la perturbation numérique qui a accompagné la pandémie de COVID-19 et qui continuera de redéfinir de nombreux aspects de la vie et des affaires dans les années à venir ». Les dépenses consacrées à la cybersécurité ont considérablement augmenté au cours des dernières années.
Il faut noter qu’en 2020, les pertes causées par la cybercriminalité ont atteint 1.000 milliards de dollars, soit 1% du PIB mondial, a rappelé le professeur. « Au cours des dernières années, le Maroc a adopté plusieurs politiques et stratégies qui renforcent la transformation numérique (TN) et la cybersécurité dans tous les secteurs et institutions », a ajouté le professeur. Et de poursuivre que « le nouveau modèle de développement du Maroc (NMD) adopte la transition numérique comme principal catalyseur du développement durable et inclusif du pays ». Et pour finir, « Compte tenu du niveau de développement de l'écosystème de cybersécurité national, l'état de préparation du Maroc en matière de cybersécurité a atteint un très haut niveau de maturité et de développement », a-t-il poursuivi.
Martin Howlett parle de l’évolution numérique qui expose les entreprises et gouvernements
Martin Howlett, directeur chez Templar Executives et Maritimex a également participé à cette rencontre numérique. Pour sa part, « le paysage de la cybersécurité est en constante évolution. Les pirates développent chaque jour de nouvelles méthodes pour violer les systèmes technologiques des entreprises. Il est essentiel de comprendre comment prévenir les cyberattaques contre les entreprises afin de pouvoir s'adapter rapidement et anticiper les menaces imminentes ». L’évolution considérable des téléphones mobiles intelligents, des technologies Cloud, de l’Internet des objets et la généralisation de l’accès aux informations dans le cyberespace ouvrent plus de champ aux cybercriminels dans le cyberespace. Les gouvernements en l’occurrence celui du Maroc ont décidé de renforcer leur réglementation en matière de cybercriminalité. Aujourd’hui, chaque secteur d’activité est une cible. Il s’agit des administrations publiques, santé, banques, services digitaux.
Avec une approche anticipée de la cybersécurité, les entreprises et les gouvernements peuvent renforcer leur arsenal afin d'affronter des menaces multiples et prévenir les violations de données financièrement coûteuses. « Les cyberattaques peuvent toucher toutes les organisations, quelle que soit leur taille, à bien des égards, notamment en termes de pertes financières, de baisse de productivité, d'atteinte à la réputation, de responsabilité légale et de problèmes de continuité des activités », a conclu l’expert en cybersécurité.
Koffi Acakpo
Journaliste digital